– Là !
– Où ?
– Trop tard.
– Encore une ?
– Oui, la cinquième !
– Pas vu une seule étoile filante ce soir.
– Tu ne regardes pas au bon endroit. Au mois d’août elles arrivent du Lion, je te l’ai déjà dit. Ce sont les Léonides.
– Ok, ok, mais je n’en vois pas c’est tout. Tu as bien fermé la tente au fait ?
– Oui ne t’inquiète pas. Et puis nous ne sommes pas loin. Bonne idée en tout cas cette nuit sur la plage à regarder les étoiles. Filantes ou pas, elles sont toujours magnifiques !
L’un des deux jeunes gens se leva et s’éloigna soudainement.
– Où vas-tu, lança le second, redressé sur un coude pour apercevoir son ami dans l’ombre.
– Vidanger !
Ils se mirent à rire.
Cette belle et claire nuit d’été, sans lune, était idéale pour observer les étoiles. Qui plus est sur cette petite plage éloignée des villes et de la pollution nocturne. Elle était bordé d’un chemin piétonnier, lui-même à la lisière d’un bois de pins et d’un marais, où, à la faveur de l’agréable chaleur nocturne estivale, foulques et canards endormis, des grenouilles coassaient.
– Tu es là ? T’es perdu ? Tu t’es fait dessus dans le noir ? se mit soudain à ironiser le jeune homme resté sur le sable, riant, se moquant de son ami partit plutôt.
Aucune réponse. A peine le murmure du vent. Les environs étaient bien calmes. Trop peut être. Les dernières grenouilles semblaient s’être tu et ni grillon ni chouette ne participaient à la triste animation de cette nuit d’été pourtant agréable.
Quelques minutes passèrent de nouveau, puis un bruit réveilla soudain le jeune homme commençant à s’endormir le nez vers les étoiles. Mais personne ne vint. Alors il se leva et prit le chemin du bois à la recherche de son ami.
– Où es-tu parti ?! ragea-t-il dans le noir, dans le vide, maugréant contre son acolyte vraisemblablement rentré à la tente postée en camping sauvage à quelques pas d’ici, le laissant seul avec lui même et le bruit soporifique du ressac.
Le jeune homme, laissant nattes de bambous et sac à dos sur le sable, se décida à aller jeter un œil du côté des fourrés, au cas où l’autre aurait pris un autre chemin, ou, sait-on jamais, y serait encore pour une « vidange » plus longue que prévue.
Mais quand bien même serait-il rentré, au moins aurait-il pu lui faire signe et l’attendre.
Sans prendre garde, il butta sur une souche et glissa sur quelque chose. Difficile de distinguer quoi que ce soit par cette obscurité.
– Saleté de marais au bord du bois, grogna-t-il.
Soudain quelque chose de lumineux attira son attention (…) >> Lire la suite
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