Archive for septembre, 2012

A l’ombre des étoiles

samedi, septembre 29th, 2012

– Là !

– Où ?

– Trop tard.

– Encore une ?

– Oui, la cinquième !

– Pas vu une seule étoile filante ce soir.

– Tu ne regardes pas au bon endroit. Au mois d’août elles arrivent du Lion, je te l’ai déjà dit. Ce sont les Léonides.

– Ok, ok, mais je n’en vois pas c’est tout. Tu as bien fermé la tente au fait ?

Oui ne t’inquiète pas. Et puis nous ne sommes pas loin. Bonne idée en tout cas cette nuit sur la plage à regarder les étoiles. Filantes ou pas, elles sont toujours magnifiques !

L’un des deux jeunes gens se leva et s’éloigna soudainement.

Où vas-tu, lança le second, redressé sur un coude pour apercevoir son ami dans l’ombre.

Vidanger !

Ils se mirent à rire.

Cette belle et claire nuit d’été, sans lune, était idéale pour observer les étoiles. Qui plus est sur cette petite plage éloignée des villes et de la pollution nocturne. Elle était bordé d’un chemin piétonnier, lui-même à la lisière d’un bois de pins et d’un marais, où, à la faveur de l’agréable chaleur nocturne estivale, foulques et canards endormis, des grenouilles coassaient.

Tu es là ? T’es perdu ? Tu t’es fait dessus dans le noir ? se mit soudain à ironiser le jeune homme resté sur le sable, riant, se moquant de son ami partit plutôt.

Aucune réponse. A peine le murmure du vent. Les environs étaient bien calmes. Trop peut être. Les dernières grenouilles semblaient s’être tu et ni grillon ni chouette ne participaient à la triste animation de cette nuit d’été pourtant agréable.

Quelques minutes passèrent de nouveau, puis un bruit réveilla soudain le jeune homme commençant à s’endormir le nez vers les étoiles. Mais personne ne vint. Alors il se leva et prit le chemin du bois à la recherche de son ami.

– Où es-tu parti ?! ragea-t-il dans le noir, dans le vide, maugréant contre son acolyte vraisemblablement rentré à la tente postée en camping sauvage à quelques pas d’ici, le laissant seul avec lui même et le bruit soporifique du ressac.

Le jeune homme, laissant nattes de bambous et sac à dos sur le sable, se décida à aller jeter un œil du côté des fourrés, au cas où l’autre aurait pris un autre chemin, ou, sait-on jamais, y serait encore pour une « vidange » plus longue que prévue.

Mais quand bien même serait-il rentré, au moins aurait-il pu lui faire signe et l’attendre.

Sans prendre garde, il butta sur une souche et glissa sur quelque chose. Difficile de distinguer quoi que ce soit par cette obscurité.

Saleté de marais au bord du bois, grogna-t-il.

Soudain quelque chose de lumineux attira son attention (…) >> Lire la suite

 

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Pour les 50 premiers

dimanche, septembre 23rd, 2012

Pour fêter les 50 premiers « J’aime » Facebook https://www.facebook.com/JourDeTonnerre (encore un peu de chemin) je publierai le premier chapitre d’une trilogie qui est actuellement en cours d’écriture.
Puis un autre chapitre pour 100 « J’aime », un autre pour 200, etc.

Pour info, le texte disponible ici http://jour-de-tonnerre.com/index.php/fugitifs se situerait autour du chapitre 14.

Alors si vous appréciez certains textes, n’hésitez pas à le faire savoir, par un petit « J’aime » et en partageant cette page Facebook !

Je compte sur vous !
A très bientôt !

Quand vinrent les ténèbres

jeudi, septembre 20th, 2012

Le jeune homme fixa sa cervellière puis pris sa rondache et son épée large.

Armes et armures n’étaient pas si courantes dans la région. Nul besoin de se battre dans sur des terres agricoles jusque là maintenues en paix par son Seigneur et sa garde.

Ainsi, Vœlk – ses parents l’avaient nommé ainsi à cause de ses yeux gris argentés semblables au pelage des loups de cette région – avait trouvé ces piètres éléments dans ce qu’il restait de la grange voisine, soigneusement rangés par ses aïeux depuis des lustres dans un coffre en bois. Ni plastron, si spallières, il s’accommoderait d’une simple broigne faite de cuir et d’anneaux de fer cousus. La plus solide des armures ne serait de toute façon peut être d’aucune aide là-bas…

–  J’y vais, Mère.

Elle ne répondit rien mais serra son tablier, les yeux presque rouges et humides. Veuve depuis tant d’année, elle avait affronté bien des épreuves pour élever son fils et lui enseigner les valeurs auxquelles elle croyait. Elle ne verserait pas plus de larmes cette fois ci.

Leur village avait été en partie brûlé par les hordes de fanatiques venues de partout, passant par malchance par ces routes ci. La chaumière familiale était l’une des dernière à tenir encore debout, et les survivants des autres maisons restées intactes avaient déserté les lieux.

Mais c’était un moindre mal à côté des demeures et terres seigneuriales avoisinantes qui avaient été prises d’assaut et rasées.

Trois nuits auparavant, par un ciel étoilé éclairé d’une lune gibbeuse, le sol s’étaient soudain mis à trembler. Le bruit lointain s’était fait de plus en plus proche, puis assourdissant. Une marée humaine avait alors déferlé depuis le sud en direction des glaciers du mont Litoshka, pillant, rasant, brûlant tout sur son passage.

La prophétie ne laissait pas de place au doute : lorsque les deux astres se rejoindraient, les ténèbres viendraient. Personne ne savait vraiment ce que cela signifiait ni ce qui se passerait, mais personne ne doutait que cela arriverait.

Et le jour était venu.

Sectes, hérétiques, fanatiques, des plaines verdoyantes de la région de Planitska, jusqu’aux contrées les plus reculées des sombres forêts de Seslav, tous s’étaient rencontrés et regroupés (…) >> Lire la suite

 

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