Pustinja. Du sable à perte de vue.
Deux jours que les fugitifs marchaient dans le désert.
– Par ici !
La belle inconnue fit signe au jeune homme d’avancer jusqu’au sommet de la dune.
Il la rejoignit après quelques minutes. Tant bien que mal, car la migraine qui lui martelait le crâne ne l’avait pas quitté depuis l’avant veille, lorsqu’il l’avait tiré des griffes de voleurs à Lukav.
Ah ! La cité du vice et des mécréants ! Pas une place pour une femme seule pensa-t-il en la regardant !
Il ne connaissait toujours pas son nom ni ne savait d’où elle venait, mais quelque chose l’avait poussé à bondir à son secours.
Les mêmes yeux vairons que lui peut-être…
– Où allons-nous ? lança le jeune homme, essoufflé.
– Je penses avoir retrouvé le chemin par lequel je suis venue.
Elle se retourna et tendit l’index vers l’horizon, à l’ouest, puis ajouta :
– Vois-tu la masse sombre au loin ?
– Oui je penses, souffla-t-il derrière la bande de tissu qui lui masquait le visage et le protégeait du sable.
– C’est la barrière érigée par les Dieux lors de la guerre entre les hommes et l’ancien peuple Xöth, il y a cinq siècles. Elle monte jusqu’aux cieux et est simplement infranchissable.
– Donc nous allons vers une impasse, lacha-t-il désabusé.
La jeune femme voilée de la tête au pied le regarda avec dans les yeux et la voix un sourire entendu.
– Elle ne l’est plus. (…) Lire la suite >>